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Provins
10/03/2005 13:13
Cet édifice fut construit au XIIè siècle. On peut affirmer que la Tour existait déjà en 1137, puisqu'il en est fait mention dans une charte de Thibaud II qui déclare donner la Tour comme limite de la foire.
Parmi ses multiples destinations, on peut citer ; un lieu de refuge s'il arrivait que la ville fut prise, un lieu de guet, une prison. C'est aussi de la Tour de Provins que relevaient la plupart des fiefs seigneuriaux des environs : les nouveaux possesseurs venaient y rendre "foy et hommage".
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L'architecture civile
10/03/2005 13:59
A l'époque romane, les maisons particulières étaient surtout construistes en bois et ont été détruites par les intempéries et les incendies.
Blesle : Situé au fond d'une vallée, le village de Blesle est riche d'un passé exceptionnel et a su au fil des ans préserver son patrimoine des affres du temps. Vers le milieu du XIème siècle, sur le site d'une villa gallo-romaine, Ermengarde, comtesse d'Auvergne fonda une abbaye bénédictines de femmes. Les abbesses successives furent pendant de longs siècles les maîtresses de Blesle et ne dépendaient que de l'autorié du Pape. L'arrivée des barons de Mercoeur, puissants seigneurs de la région, modifia cette situation. Profitant de leur position de force, ils empiétèrent sur les biens et les droits de l'abbaye jusqu'au moment où le monastère dut reconnaitre leur droit de justice. C'est autour de ces 2 pôles, l'abbaye et la forteresse, que le village prit son essor.
Blesle devint alors un bourg fortifié, où vignerons, laboureurs, avocats, chirurgiens enrichissent la vie de belles et sompteuses demeures. De ce passé, le village a conservé sa courtine, ses remparts, 4 tours, le donjon de Mercoeur et une fenêtre romane. Accompagnant ces édifices majeurs, l'habitat populaire est marqué par une architecture originale faite de matériaux locaux et en accord avec la vie artisanale, commerciale et agricole d'antan. De plus, grâce à la volonté de ses habitants, 43 maisons à pans de bois, de belles portes sculptées, des tourelles et des pignons ont été rénovés et remis en valeur. Cela classe Blasle parmi les plus beaux villages de France.
La photo : Vers 1100, ils étaient puissants à Blesle, et firent alors édifier une forteresse avec cours, jardins, écuries qui couvraient 4200 m². Du XIème au XIIème siècle, l'enceinte construite autour du monastère puis celle construite autour du donjon de Mercoeur, renfermaient chacune une société autonome. De cette forteresse, il reste : - le donjon, dit "La Tour aux Vingt Angles" - la fenêtre romane datée du 1125. Cette fenêtre est l'une des rares qui subistent en France
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L'ordre bénédictin
10/03/2005 14:12
L'ordre bénédictin est né au VIème siècle et répond à la règle de Saint Benoît.
Saint Benoît est né en Italie à Nursie (Haute Ombrie) vers 480 et est mort en 547. Il a reçu à Rome une formation littéraire mais a été rebuté par la vie dissolue qu'on y menait. Il s'est installé dans une grotte de la vallée de l'Anio à côté de Subiaco. Il a été rejoint par des disciples mais le clergé voisin les jalouse. La communauté part au Mont-Cassin. Il rédige une règle de vie entre 530 et 547 d'où ressortira 2 axes : - axe vertical : mise en valeur de l'importance de l'abbé et les vertus d'obéissance et d'humilité. - axe horizontal : mise en valeur de l'esprit de communauté fraternelle et des biens pour le nécessaire de chacun.
L'abbaye les plus célèbre est celle de Cluny, elle développe le faste et l'ornementation. C'était la plus grande église du monde chrétien avant la construction de Saint Pierre de Rome. Compte tenu des normes de l'époque, la règle bénédictine n'imposait de nourriture et de vêtements en quantité suffisante ainsi qu'un abri. Selon la période de l'année et la fête célébrée, les bénédictins consacraient chaque jour entre 4 et 8 heures à célébrer l'office divin et 7 à 8 heures au repos. Le reste de la journée était divisée également entre le travail (généralement agricole), la lecture et l'étude. L'abbé possédait une autorié patriarcale absolue sur la communauté mais restait lui-même soumis à la règle, et devait consulter les autres membres de la communauté sur les questions importantes.
Devant cette abondance de luxe apparaît une réaction au XIème siècle et un moine bénédictin Robert de Molesmes décide de revenir à la règle primitive de Saint Benoît. Il s'installe à Citeaux. La simplicité est alors de rigueur. On appelera cet ordre, l'ordre cistercien.
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L'ordre cistercien
10/03/2005 14:37
"L'art cistercien a transmis de Bourgogne dans toute l'Europe les conceptions architecturales françaises". Ernst Adam
L'ordre cistercien, né à Citeaux suit scrupuleusment la règle proposée par Saint-Benoît, le fondateur de la mouvance bénédictine, mais va bien plus loin encore dans la recherche de la pauvreté. Un silence constant, que tempèrent quelques dérogations très précises, garantit de toute futilité. Une vigilance continuelle, pour ne pas se relâcher dans l'exercice de la recherche de la perfection. Une étude exhaustive de ses propres pensées, l'abolition de sa volonté propre, la docilité, la patience, savoir souffrir l'injustice, avoir conscience de son incompétence, ne rien posséder à soi, sont quelques-uns des points qui mènent le mone bénédictin à être heureux dans sa vie. Située près de Dijon, l'abbaye de Cîteaux, qui donnera son nom à l'ordre des moines cisterciens (moines blancs), fut fondée par l'abbé bénédictin Robert de Molesmes et 20 moines; ceux-ci trouvaient que l'ordre bénédictin de Cluny sombrait dans le luxe et la richesse. Il décidèrent donc de fonder un autre ordre avec pour but : - le respect de la stricte observance de la règle de Saint Benoît - le retour à une plus grande acsèse et à un plus grand dépouillement. Les débuts furent difficiles (problèmes de recrutement), puis l'arrivée de saint Bernard donnera une impulsion à l'ordre. Albéric succède à Robert ; son abbatiat durera 9 ans. On lui doit l'institution des convers. En 1108, c'est un anglais, Etienne Harding qui devient abbé de Cîteaux. On lui doit la Charte de Charité qui établit un lien de charité et d'entraide entre les différents monastères
Essaimage : ce terme est emprunté à l'apiculture; il désigne le fait que, un peu comme une ruche se divise en essaim, une abbaye se sépare d'une partie de ses moines pour les envoyer fonder un nouvel établissement. D'abord autour de Cîteaux furent fondées 4 autres abbayes-mères. Celle de la Ferté sera aussitôt suivie de celles de "Pontigny" en 1114, de "Morimond" et "Clairvaux" dont Bernard sera le premier abbé, en 1115. Par ses écrits et son influence, Bernard est à l'origine d'une véritable école de spiritualité. Chacune de ces abbayes fonda à son tour de nouveaux établissements. - A la mort de saint Bernard, l'ordre compte 343 abbayes. - A la fin du XIIème siècle, l'ordre compte 525 abbayes. - A la fin du XIIIème siècle, l'ordre compte plus de 700 abbayes : de grands personnages se font moines à Cîteaux, tel Alain de Lille, un savant du temps, qui prend l'habit de convers. Cîteaux est à cette époque l'un des centres de la chrétienté. Durant ce siècle a commencé la construction du grand monastère. Cîteaux compte plusieurs centaines de moines et convers. L'abbé de Cîteaux acquiert une importance toujours croissante. Deux ans plus tard, il achètera le prieuré de Gilly qui deviendra plus tard résidence de plaisance des abbés de Cîteaux.
Idéal de dépouillement : - églises simples et claires - plan à chevet plat - pas de sculptures - pas de vitraux colorés (simplement des grisailles) - pas de clochers par signe d'humilité
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Les écoles romanes
10/03/2005 14:48
Si toute l'Europe romane montre la même ingéniosité dans l'art de construire, il n'en demeure pas moins qu'il existe une grande variété d'accents régionaux au sein de cette langue architecturale commune.
L'école poitevine est caractérisée par l'équilibre du vaisseau central, par des bas-côtés élevés et des façades envahies de sculptures.
L'école auvergnate se caractérise par l'usage des tribunes, comme à Clermont-Ferrand, Orcival ou Issoire, et, à l'extérieur, par la silhouette très caractéristique des chevets, sommés d'une tour à la croisée surhaussée du transept, par ailleurs peu saillant, où se remarque aussi un appareil décoratif en mosaïques de brique ou de pierre blanche sur le fond d'ensemble brunâtre des laves et schistes d'Auvergne.
L'école bourguignonne est caractérisée par le berceau brisé qui donne aux édifices leur accent vertical, s'ouvre généralement à sa naissance, de fénêtres; l'abondance du décor sculpté, la grande harmonie des choeurs et l'élégance des clochers distinguent aussi les édifices bourguignons.
L'école normande connait son aire d'expansion après la conquête de 1066. Les édifices en calcaire tendre au grain fin se reconnaissent à l'ampleur de leurs proportions, à la qualité des moulurations des baies et des grandes arcades. La croisée du transept est souvent surmontées d'une tour-lanterne.
L'école provençale s'inspire de l'Antiquité en raison des nombruex vestiges romains qu'il y a en Provence. Les portails sont conçus comme des arcs de triomphe.
L'école du Sud-Ouest est caractérisée par une nef unique. Chaque travée est couverte d'une coupole sur pendentif.
L'école alsacienne se caractérise par des murs épais en grès rose avec de puissants contreforts et plaqués de bandes lombardes.
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